Elles se mobilisent sur les réseaux. Elles témoignent, se mettent en scène, imaginent des slogans, interpellent des députés… Ce n’est pas leur métier mais elles essaient, par tous les moyens, d’attirer l’attention sur un droit qu’elles sont en train de perdre : celui de choisir librement leur façon d’accoucher.
L’Accouchement à domicile (AAD) est menacé. Oh, il n’est pas interdit, loin de là. Mais les sages-femmes libérales qui le pratiquent ne trouvent plus d’assureurs. Ou à des tarifs inabordables. Alors le bât blesse. Car que restera-t-il comme solutions ? Accoucher dans une structure hospitalière ou dans un plateau technique. (Je ne parlerai pas aujourd’hui de la problématique des maisons de naissance : ce sujet mérite un article à lui seul.)
Et celles qui le souhaitent et le feront ? Seront-elles contraintes de vivre un accouchement non assisté (ANA) ? Avec les risques que cela comporte ?
Pourquoi ce choix est-il si difficile à entendre et à soutenir pour les autorités ?
Pourquoi accepterait-on que l’on décide pour nous, femmes, couples (car c’est un choix de couple) ?
Sans rentrer plus dans les détails, j’emprunte à l’article ci-dessous ces quelques chiffres :
Sur 242 naissances à domicile, on a recensé 3,4 % d’épisiotomies, 62,6 % de périnées intacts, 32 % de déchirures au 1er degré (ne nécessitant qu’un ou deux points de suture) et 1,2 % de déchirures du second degré (3 à 5 points de suture).
En 1998, en maternités, taux d’épisiotomie des primipares : 71%, des multipares : 30%.
Association Accoucher Librement : « La naissance, comme la mort, est le moment le plus important de la vie d’un être humain. On y fait son entrée dans le monde, de même qu’on le laisse derrière soi lorsqu’on meurt. »
Nul doute qu’un prochain article suivra.