La Guérisseuse m’emmène loin, si loin dans les tréfonds de ma psyché.
Parce que le bleu c’est la couleur de l’autisme : rappel de qui je suis intrinsèquement.
. Parce que le bleu c’est la couleur des émotions et que bien souvent, j’en suis à la fois aux prises et tellement détachée (observatrice extérieure) que je n’ai aucune idée de ce que je ressens ici et maintenant.
Parce que quand ce n’est pas mon corps qui s’en couvre (à trébucher et me cogner involontairement) c’est mon cœur qu’il me faut raccommoder.
Cette Mère m’enseigne à voyager « au bout de la nuit ». Entre sage-femme accoucheuse ancestrale qui traverse les mondes avec autrui et celle qui s’accompagne pour se mettre au monde elle-même…
Cette Mère m’incite à retrouver le pouvoir de mon nom en le scandant pour reconnecter à mon Orenda et mettre (enfin) au jour mes dons.
La Guérisseuse me susurre l’importance de l’eau, des eaux. Vives, qu’elles me nettoient, me bercent, me portent ou me traversent. Elles emportent ce qui m’encombre, lavent mes plaies, nettoient mes yeux, apaisent mon cœur et réconfortent mon âme.
Et j’ai replongé dans ce livre merveilleux « Femmes qui courent avec les loups ». Pour retrouver mes os, ma structure, mon squelette. Pour aller débusquer l’homme noir, mon auto-saboteur et mettre en lumière ces mécanismes qui empoisonnent toutes mes envies. Pour replonger (échos, il y a des échos partout !) en mon noyau et retrouver cette confiance en moi-m’aime. Décharger mon partenaire de toutes ces attentes non formulées, ces déceptions qui s’enchaînent et l’enchaînent pour mieux le traîner au point de rupture.
Plongée mouvementée donc, qui réclame toute mon attention pour poser les baumes nécessaires à la cicatrisation et déposer de l’amour, des couches énormes, partout où il y en a le besoin.
Voir, sans peur, sans craindre les parties noires, les défauts. Récurer les regrets, gratter l’amertume et rincer à grandes eaux encore.
Larmes sèches, gorge serrée… la partie est ardue, les vibrations basses.
Je patiente. C’est une leçon de vie, dure, que d’accepter d’être « hors du temps » dans cette grotte de la transformation et d’entendre les rythmes du monde extérieur, bien souvent si différents des miens. Les appels des sirènes ne me happent plus, j’ai passé l’âge. (Oui, il y a un jeu de mots personnel, bien vu )
Les heures et les jours défilent, les contractions vont et viennent, parfois amples et d’autres plus discrètes, comme presque à s’effacer. Mais l’expérience m’a appris qu’il ne faut surtout pas laisser cette étape s’interrompre, au risque d’y rester coincée, asphyxiée.
Alors je rends grâce. A mes proches qui accompagnent de près ou de loin mes fluctuations, à mon compagnon-rocher dont la stabilité et la persévérance m’impressionnent, à moi-même (si si, un peu aussi), à ces femmes qui ont su transmettre savoirs et outils, à la Mère pour tout ses cadeaux, à celles et ceux qui ont assisté à mon premier cercle en tant que facilitatrice
En guise d’illustration mon tableau de cette lune, pas encore fini mais qui déjà laisse entrevoir quelques-unes de ses vibrations.
Depuis ma première foulée pieds nus dans les herbes couvertes de rosée, il m’en aura fallu des pas pour – enfin ! – m’ouvrir à l’enseignement véritable des plantes. Comme bien des rencontres, celles-ci a patiemment attendu cycle après cycle que je sois prête à recevoir les enseignements…
Oh bien sûr ! Depuis que j’ai quitté le nid familial j’ai découvert le pouvoir des tisanes, épices et autres huiles et huiles essentielles, compris le rôle essentiel de l’alimentation. J’ai exploré leurs ressources, gagné en autonomie et peu à peu construit mon chemin vers une santé plus équilibrée. J’ai distillé dans mon quotidien les câlins aux arbres, les rituels en pleine nature, l’observation de la lune et ses pouvoirs sur les plantes lors des cueillettes en conscience. Mes armoires se sont remplies de pots aux mille trésors, mes étagères de livres-grimoires aux recettes transmises de mères en filles. Évidemment je complète le mien, qui sera légué à ma propre enfant en temps et en heure.
Empuissancement et gratitude ont naturellement convergées et une soeurcière m’a conduite à un chaman moderne, un de ces hommes-médecines improbables pour une célébration particulière. J’avais déjà vécu bien des expériences intenses mais le cadeau que j’ai reçu en ouvrant ces portes-là fut indescriptible. L’expansion, la connexion, la dissolution de l’ego suivies des enseignements reçus m’ont transmutée.
A ce stade de mon témoignage il me semble nécessaire de préciser qu’il n’est fait ici nulle apologie d’aucune substance ni d’incitation à consommer quoi que ce soit. Qu’elles soient légales ou non, les plantes-maîtresses demandent une initiation et nécessitent un cadre strict dans leur approche. Chaque âme n’est pas appelée à les rencontrer dans son incarnation, ce processus est complexe et demande (souvent) d’avoir cheminé auparavant. Les risques sont grands, sur plusieurs plans. Certaines reçoivent l’appel et les conditions se créent d’elles-mêmes. Et parfois elles se referment, temporairement ou définitivement. Ce sont autant de leçons de Vie, à accepter comme telles.
Dans mon expérience j’ai vécu une profonde reconnexion corps-cœur-âme. Pour moi qui ai navigué des décennies durant en portant cette nostalgie des étoiles, ce spleen qui m’a collé aux basques malgré toutes les disciplines rencontrées, les pratiques énergétiques réalisées en pleine conscience sur de longues périodes, ce fut une véritable libération. Elle n’a pas été immédiate : les plantes nous font ce cadeau merveilleux d’enseignements qui se diffusent parfois des années durant après un seul contact avec elles. Le calme s’est installé au fil des mois, doucement, bordé d’amour. C’est en repassant les tourbillons de la spirale que j’ai pu découvrir et vérifier que certaines expériences qui pouvaient m’affecter au plus haut point étaient désormais vécues avec une grande sérénité.
Gratitude Terre-Mère, ta Médecine est merveilleuse.
Ayant un métabolisme particulier je n’ai pas accès à toutes les plantes, même courantes. Et pourtant… En les écoutant j’ai appris à les « vibrer ». A entrer en contact avec elles, à ressentir à travers mes cellules ce qu’elles portaient en elles et avec l’accord d’autres voyageurs aguerris, à vivre l’expérience à travers eux aussi. C’est ainsi que j’ai pu veiller ou accompagner des explorations. Ces temps ont été au moins aussi forts et riches, avec à la clé ce présent magnifique de pouvoir accéder aux savoirs (que je suis en mesure de recevoir) sans même approcher la ou les plantes qui l’offrent.
Ce point me semble fondamental : que ce soit en buvant une légère infusion de tilleul ou un café corsé, chaque plante délivre un message et ce message est celui que nous sommes capables de recevoir à ce moment précis. Nulle possibilité de trépigner, de réclamer, d’ordonner. Mais au contraire un abandon total, une confiance absolue et une attitude respectueuse de soi-m’aime sont des préalables strictement nécessaires pour être en mesure d’accueillir ces cadeaux précieux.
La Médecine des végétaux est présente partout. Elle nous accompagne à tout instant dans notre Vie. Est-il seulement besoin de rappeler la source de la production d’oxygène sur cette planète ? Et pourtant, quelle est la dernière fois où vous avez inspiré et remercié les plantes autour de vous ? Expiré et fait de même à nouveau ? C’est un plaisir immense que de se rappeler. Ce souvenir est une clé. S’adresser aux fleurs, aux arbres, aux graines et noyaux, prendre soin de la terre dans laquelle ils plantent leurs racines (et nous les nôtres) est un des moyens les plus efficaces que j’ai pu rencontrer. Remercier, encore et encore, d’un sourire, d’une pensée, d’une caresse. Et entrer en réception. Arpenter la nature environnante à pas lents, m’enivrer des odeurs, des couleurs, m’ouvrir au contact et laisser l’ivresse de tous mes sens se déployer. Me laisser attirer par une tige, aller à sa découverte et la palper. L’écouter me conter ses secrets intimes. Découvrir son nom (avec un livre, une application ou grâce à l’intelligence collective et aux partages des savoirs sur les réseaux ou avec des proches) et l’accueillir comme une amie précieuse qui fait désormais partie de mon cercle intime. Savoir que je la reconnaîtrai ensuite et qu’elle se réjouira de mes saluts lors de nos prochaines rencontres. La voir comme un être et sourire de se savoir reconnue en retour, par elle et toutes ses sœurs au fil des chemins. L’intelligence de la Terre, sur laquelle les informations circulent de bien des manières… Et sans fibre optique !
Mystérieuse Nature que j’honore.
Et délicieux parallèle avec tous ces cercles dans lesquels j’évolue (en mixité ou non) et qui m’offrent leurs regards comme autant de reflets de celle que je suis. Savoureuse incarnation qui se régale désormais tout à fait autrement de chaque variation, de chaque émanation des êtres et âm(i)es qui l’accompagnent sur son petit bout de chemin.
Mariri plantes maîtresses Grandes Enseignantes.
Aujourd’hui il m’est arrivé une jolie anecdote que j’ai joie à vous partager.
J’ai récupéré le cercle (cassé à cause de la chaleur) d’un très grand tambour appartenant à mon compagnon. Je l’ai écouté un temps et il a accepté de devenir un support en suspension pour accrocher des tresses dédiées aux 13 Mères, dons de la Nature et quelques instruments de musique. Le principe étant de pouvoir l’accrocher dans un lieu (encore non déterminé) où accueillir nos cercles et qu’il soit l’ancre et le porteur de ces énergies réunies.
Alors depuis cette année je chemine avec. Toutes les Mères rencontrées depuis janvier ne sont pas représentées : et c’est ok ! Il faut parfois plusieurs tours de roue pour intégrer suffisamment leurs énergies. D’autres y sont. La Première (Celle qui parle à ses proches) a demandé une première tresse. Je l’ai faite mais le cercle l’a recalée… et mon tambour l’a réclamée ! Ok, soit… je l’ai donc placée là où elle souhaitait aller et depuis, elle m’accompagne à chacun de ses battements.
J’ai avancé sur le chemin de cette année et c’est au tour de Celle qui aime toutes choses de me rejouer la scène Bien, bien, bien… petit tambour reçoit donc ses énergies, et comme on peut le voir sur la photo, il est du genre coquet !
Voilà donc un nouvel espace qui demande une intégration profonde. Gratitude Mère pour cet enseignement et de m’accompagner sur tout le cycle de manière si forte : je me sens profondément bénie
Et me voilà donc quitte pour refaire une nouvelle tresse… je suis soulagée car il me reste juste assez d’objets symboliques pour l’embellir
Hasard, vous avez dit hasard ?
J’ai entamé la lecture du livre en photo il y a quelques mois de cela. J’avais beau y mettre de l’intention et de l’attention, j’avançais doucement sans comprendre pourquoi j’avais l’impression de presque lutter (alors que je suis une lectrice assidue et généralement rapide !).
En m’observant, j’ai mis cela sur le compte de la fatigue chronique et d’un certain manque de disponibilité mentale. Je l’avais en ma possession depuis des mois et il était bien en évidence à côté de mon lit. L’entamer était presque source de frustration. Étrange.
Pourtant mon intuition me soufflait qu’il y avait plein de messages qui m’attendaient…
Et puis j’ai accueilli la Gardienne de la Sagesse. Pour ce 2e tour de roue, j’étais contente de retrouver Structure de Givre, qui résonne tellement avec les découvertes sur la mémoire de l’eau, la biodynamie et la BEV (bio-électronique de Vincent) !
J’avais un souvenir assez harassant du passage dans les grottes, que je trouvais fastidieux à lire car vraiment dense.
La Joie a été au rendez-vous avec le flocon de neige posé sur l’Être de Pierre (que j’aime me connecter à eux !!), j’ai été en résonance avec le temps pris devant l’entrée et le voyage qu’offrent les souvenirs. Et j’ai plongé dans les grottes avec autant de plaisir que j’ai presque fini de lire « Danser le Rêve ».
Eh oui ! Car une fois accueilli la Mère en Nouvelle Lune les pages se sont mises à défiler, au point que je me suis contrainte de faire des pauses pour bien intégrer les cadeaux qui s’y dévoilent et les émotions qui se sont succédées en moi.
Alors oui, ce passage me paraît encore plus dense !!! Les liens entre les 2 livres se sont tissés naturellement et la synthèse proposée dans les 13 Mères Originelles m’a percutée.
Gratitude Jamie Sams Gratitude à Celles qui ont perpétué et transmis ces savoirs Gratitude à cette Gardienne dont j’éprouve les bases solides et qui m’invite à sonder mes propres fondations
Enfin, je savoure de retrouver plusieurs occurrences du mot « silence » dans ce conte. Ô combien il m’est précieux et plus j’avance sur mon chemin, plus j’ai besoin et envie de lui laisser de place
je salue ce terreau ultra fertile.