J’ai accueilli la Mère avec ma maison en plein chambardement (déménagement en vue, les préparatifs commencent) et j’ai donc déplacé divers objets… dont ce renard*, qui a pris place temporairement dans ma chambre.
Cela fait 2 soirs que nous nous regardons et je prends seulement conscience depuis quelques minutes qu’il ouvre littéralement le conte.
Ah lui ! Quel grand enseignant !
Je souris et me demande où est-ce qu’il va encore se glisser d’ici la prochaine lune noire…
Cette Lune m’a testée jusqu’au bout. J’ai pu observer ô combien lâcher, en faire moins pour juste être et cesser de vouloir TOUT faire à l’instant m’est difficile.
J’ai chevauché sans trouver de répit et enchaîné les soucis de santé, comme autant d’invitations à ralentir et prendre soin de moi.
J’ai pu vérifier que ma parole (qui reflète mes envies) ne s’accorde pas avec ma Marche terrestre… Alors le crapaud est venu.
Il est un animal totem que j’affectionne. Sa présence m’a réjouie et je l’ai remercié de sa Médecine. J’ai été amusée de sa persistance car il est venu plusieurs fois de suite, jusque dans les toilettes d’un de mes lieux de travail !!
Et puis bim ! En cette veille de Nouvelle Lune me voici alitée, médicamentée (ce dont j’ai horreur) et fiévreuse. Têtue je suis, je profite d’un répit entre deux accès pour écrire quand même et honorer cette Mère, dont j’ai visiblement tant de mal à recevoir/appliquer les enseignements.
J’ai écouté la nuit dernière ce que la Mal-à-dit souhaitait me raconter et ce fut fort ! J’ai eu l’impression que certaines des Mères précédentes étaient aussi là… et d’avoir de bien drôles de fées penchées sur mon demi-sommeil.
J’ai écouté donc, avec l’envie d’entendre et de comprendre. Ainsi, ma créativité qui ne trouve pas d’espace / temps m’a parlé d’engorgement et d’infection (due à la stagnation). Mon besoin de sécurité dans mon propre corps (premier chakra) s’est révélé non pourvu et j’ai pu observer combien les énergies de certaines personnes pouvaient encore m’affecter.
Je repasse également la question financière et de l’abondance : sa définition, sa présence et cette fichue idée du mérite. J’emprunte une spirale connue, tout en finesse. Et je sens comme mon alignement est mis à l’épreuve.
Enfin, le point le plus difficile (même s’il n’est pas le plus douloureux, je me suis créé un sacré cocktail à apurer !) est d’être dépendante physiquement.
Mon état nécessite des soins pourvus par un tiers. Ne tenant pas la station debout plus de quelques minutes impossible de cuisiner, d’aller acheter les croquettes de mes chattes ou de me rendre chez le médecin (qui est dans un village voisin).
Alors j’apprends la Gratitude, encore.
Je remercie mon animal totem et ses alertes.
Je remercie mon corps, qui toutes alarmes sonnantes, m’impose un repos strict et total.
Je remercie mon compagnon, qui pourvoit avec amour et m’écoute patiemment.
Et je remercie la Mère, ici présente dans ses atours rigoureux, avec un petit sourire mutin et une pensée pour Kali Durga, cette protectrice qui semble lui faire écho.
Et Gratitude à vous toutes, pour vos partages qui me ravissent les yeux !
#13MeresOriginelles #LaGrandeFemmeQuiMarche #Enseignement #Témoignage
Je remercie ici les Dragons, ces grands enseignants qui m’ont soufflé cette pratique tantrique.
Peut-être existe-t-elle déjà, mais ne l’ayant jamais rencontrée ailleurs, la voici telle que je l’ai reçue et que je l’expérimente.
Avertissement :
Ce rituel peut sembler « facile » d’accès. Il demande toutefois d’avoir parcouru un certain chemin déjà et de se sentir prête. Il se réalise en conscience, de la part des deux partenaires.
Je ne l’ai vécu qu’avec des Tantrikas avertis, aussi j’invite celles et ceux qui s’y essayeraient à s’interroger au préalable sur leurs ressentis, envies et disponibilité réelle.
Pour plus de confort cette structure (« ce rituel » me soufflent les Enseignants) se réalise habillés ou avec une serviette / un tissu pour protéger le support (coussin, tapis de sol, matelas…). La Shakti appréciera sûrement de conserver un châle noué autour de son bassin pour le conserver bien au chaud.
Le rituel de Purification par les Lunes
La Shakti, dans son jour où l’écoulement est au plus fort, peut proposer à son Shiva de profiter de sa remise à la Terre pour qu’il en fasse autant.
Après la mise en place de l’espace sacré et les salutations, le Shiva se positionne assis le dos bien droit, pour recevoir sa Shakti. Elle s’assoit en tailleur sur ses jambes et passe les siennes dans le dos de son Shiva.
Bien installé, le couple échange un regard.
Une fois les souffles synchronisés, chacun ferme les yeux. La Shakti s’ancre et fait circuler ses énergies depuis son coronal en lien avec la Source jusqu’à la Terre. Elle peut s’aider d’une visualisation de lumière. Il est très important que le souffle soit descendant.
Quand elle est prête, elle ouvre son cœur pour recevoir les énergies de son Shiva et le lui signifie. Celui-ci lui offre alors ce qu’il souhaite évacuer en le « transmettant » depuis son cœur jusqu’au sien. Pour aider à cette circulation, le Shiva posera ses mains sur le chakra du cœur de son Aimée ou visualisera une rivière partant de son chakra du cœur vers celui de sa Shakti.
(Ici Shiva rajoute à la relecture : « Attention pour toi Shiva à bien adopter une posture de gratitude envers la Shakti, ce qui est rendu et toi-même. »)
La Shakti reste très concentrée sur sa respiration. Elle « pousse » les énergies reçues vers le Joyau de son utérus et les racines qui lui poussent jusqu’à la Terre à travers le chakra racine. Elle peut les entourer d’une gaine d’amour si elle en ressent le besoin.
La Shakti conserve cet état jusqu’à ce que son Shiva lui signifie en avoir terminé, ou qu’elle se sente « pleine » (sa coupe / son réceptacle est plein) et le dise.
Le Silence persiste le temps que la Shakti respire encore jusqu’à dissipation des sensations. Elle ouvre alors ses yeux pour retrouver ceux de son Shiva.
Il est ensuite temps de se remercier mutuellement, de remercier la Yoni, de se saluer et fermer l’espace.
Une restitution peut se produire, et prendre des formes très variées (narration symbolique, dessins, schémas, chants, danses, pleurs… Tout s’accueille).
Une perte de sang très dense est à prévoir dans les heures qui suivent cette pratique. Penser à bien s’hydrater et à conserver son bassin au chaud pour faciliter l’évacuation. Des modifications de texture, couleur, densité… sont fréquentes.
Bénéfices de cette pratique
Ils sont mutuels.
Le Shiva évacue ses émotions à un rythme plus fréquents et en phase avec celui de sa Shakti. Ce travail lui permet d’aller en profondeur et de pouvoir s’alléger sans avoir à verbaliser.
La Shakti ne visualise pas ce qui la traverse : elle est pur canal. Les informations libérées par son Shiva peuvent entrer (mais pas nécessairement) en résonance avec ses propres émotions. Alors, le cadeau est double, car par effet d’entraînement magnétique, elle en sera débarrassée également. Sa Yoni, alors en période de réceptacle (calice) évacuateur, permet d’alchimiser les émotions déversées en conscience en les transmutant grâce à ses eaux et son feu intérieur. Elles sont ensuite évacuées naturellement avec le sang. Il est ici évident qu’il doit pouvoir circuler librement et donc qu’il est déconseillé de porter une coupe menstruelle ou des tampons lors de cette pratique et dans les heures qui la suivent.
J’ai eu l’impression de passer presque toute cette Lune à l’attendre… et j’ai regardé autour de moi l’état dévasté de mes créations : projets ébauchés, parfois même tout juste rêvés et tous laissés à l’abandon.
Mon pouvoir de manifestation est miné par une hypersensibilité aux ondes, entraînant une fatigue constante. Les jours passent et je les traverse avec peine.
Nulle joie en moi, la source comme tarie.
C’est hier, devant mon petit feu, au cœur de la forêt pour célébrer Samhain que la Tisseuse m’a envoyé une de ses agiles émissaires.
J’étais là, à pleurer toutes les larmes de mon corps en discutant avec mes ancêtres tout juste perceptibles derrière le Voile, quand elle est venue se déposer sur moi, en toute confiance.
J’ai retrouvé le sourire devant cet être aux huit pattes tout frêle – et pourtant capable de bâtir des toiles d’une redoutable résistance. Elle a dû sentir que cet échange suffisait puisqu’elle a poursuivi sa route en se laissant glisser le long d’un de ses longs fils d’argent pour rejoindre le sol couvert des ors et des bruns, cadeaux des arbres tapissant avec amour le sol pour l’amender.
Les reflets des bougies donnaient à la scène une féerie incroyable… alors que le vent se faisait le plus discret possible, faisant tout juste danser les flammes.
Au retour c’est un être chaussé de sabots qui m’a fait l’honneur de se signaler en bordure du chemin. Je ne l’ai pas éclairé, saluant juste sa présence d’une pensée d’amour.
Au bout du sentier je fus accueillie par des lucioles. Incroyable spectacle ! Plus de trente ans que je n’en avais plus vu.
Alors le goût amer du laisser-aller s’est évanoui. Reste les projets qui attendent et le temps nécessaire à leur mise en œuvre.
Avec cette fantastique leçon des bienfaits de la solitude, celle bien vécue parce que choisie en conscience.
Gratitude Mère, ce fut un cadeau exceptionnel que de patienter pour te rencontrer vraiment