Elle se réveilla subitement, avant même le petit jour.
Parti, il était parti. Tout contact coupé, seule restait la solitude. Complète, intégrale.
Devant elle la route toujours, sinueuse, arborée, véritable invitation au périple et à la confiance aveugle tant les tours et détours ne laissaient rien entrevoir. Le cœur ouvert, saignant que tout ce qu’elle avait laissé derrière elle pour accomplir sa transformation, elle referma ses yeux et se lova un peu plus sous les couvertures. Le vide était total autour d’elle, même son familier s’était éloigné depuis quelques jours et ne répondait plus à l’Appel. Les vents tourbillonnaient, le froid s’insinuait partout et elle gelait, y compris dans son âme. Quelque chose cristallisait malgré elle.
Elle se tourna vers son étincelle de Lumière, cette Merveille qu’elle avait mise au monde et laissée aux bons soins de son précédent compagnon, perdu lui-même depuis bien longtemps sur d’autres sentiers qu’il avait choisi d’explorer. Son Amour la réchauffa un peu et elle se secoua pour reprendre son cheminement. De rencontres éblouissantes en écoutes douces et bienveillantes, elle voyait se tisser la toile d’un soutien inébranlable et inconditionnel du Masculin. Ses incarnations avaient chacune leurs facettes étincelantes, leurs énergies diffuses et maîtrisées, leurs attentes fraternelles et elle savourait leurs regards, apurés de tout désir. Elle se savait à quelques pas de la reconstruction. Ce long processus, ces moments où elle devrait prendre son cœur entre ses mains pour en retirer chacune des épines. Certaines étaient plantées depuis si longtemps qu’il faudrait rouvrir les cicatrices et laisser suppurer avant de pouvoir guérir. Le simple fait d’y penser lui serrait la gorge et des larmes engorgeaient ses yeux. Mais pour qu’elle puisse à son tour rayonner, pour qu’elle puisse encore avancer, il n’y avait plus d’autres solutions.
Elle avait balayé tout autour d’elle. Il lui fallait maintenant entrer dans l’hiver et parcourir ses ombres. Accepter de se regarder avec franchise, tailler dans ses présupposés, se remettre en question à tous les niveaux.
Seule.
Son attachement, son lien si fort avec cet autre à peine croisé, venait d’être tranché. Et pas par elle. Elle en était meurtrie, son ego se rebiffait, son mental lui jouait toutes les scènes et son imagination ne lui épargnait rien. Elle se concentrait sur sa respiration, cherchait le temps mort où l’inspiration du rituel lui permettrait d’entamer le deuil de cette relation, de cet être fantastique et fantasque. Elle l’avait remercié, appelé, raconté… Trop. Trop de projections, trop de certitudes, trop d’évidences. Alors il fallait se débarrasser de ces oripeaux, accepter sa demande, le laisser cheminer de son côté et bien voir si leurs pas se recroiseraient.
Confiance et lâcher-prise.
Aucune autre alternative, pas de fuite (elle la refusait de toutes façons, ce n’était pas sa manière d’être). Avancer. Se réchauffer au rythme des pas, évoluer, grandir, naître à soi.
Hiberner. Pour elle qui ne supportait pas le froid, c’était une épreuve. Quitter son nouveau cocon, laisser son antre et refuge pour continuer. Aller aussi loin que possible. Ne rien mesurer. Demander. Recevoir. Traiter. Mûrir. Avancer encore. Demander de nouveau. Respirer. Juste respirer, laisser circuler. Pleurer. Évacuer. Tout évacuer, douleur incluse. S’ausculter. Retrouver un infime espoir qui s’était caché dans un recoin. Le prendre, le considérer, le remercier et le mettre dehors. Assainir. Encore et encore. Faire place nette.
Reprendre le processus. Aller débusquer ses leurres jusque dans les tréfonds de ses rêves les plus intimes, éveillés ou pas. affronter cette vérité. Et laisser les signes la guider.
Croire.
En soi. En la Providence. En une flopée de déesses, d’autres femmes incarnées. Chanter. Danser. Boire, manger et rire. S’émerveiller. Se découvrir. Créer. Enclencher la phase alternative. Celle qui accompagne, qui narre malgré tout, qui participe du grand nettoyage en allant chercher des symboles, des éléments, des identités nouvelles.
Émergence.
Mettre dans l’art tout ce qui ne saurait être apuré autrement. Encore. Recommencer. S’obstiner. Balayer, nettoyer, récurer, lustrer, évacuer.
Laisser la Nature remplir ensuite, ne pas choisir, avoir confiance.
Confiance. Confiance. Confiance.
Ce qui vient Est bon. Ce qui Est juste. Ce qui vient, elle le Crée. Jusqu’au Je.
Pour retrouver peut-être une nouvelle dualité.
Et remercier, encore et encore, l’Alchimiste de l’avoir mise sur la voie. De l’avoir recentrée. Réancrée. Quel cadeau. Quel don !
Partir avec, et accepter la réciprocité. Son besoin. Sa coupure. Ses silences, ses creux, ses absences. Pour mieux entrer en soi, en elle et se transmuter encore un peu. Seule.
Pour incarner un jour; peut-être, son féminin.
Potentiel. La graine est plantée. Gratitude.
Elle parcourait le sentier avec confiance. Il y avait bien cette petite gêne, ce minuscule caillou qui la faisait modifier ses appuis mais elle persistait. Elle rayonnait et les regards qui lui étaient rendus la mettait en confiance : approbation sociale comme support. Aussi quelle ne fut pas sa surprise quand elle croisa l’Alchimiste. Oh ce n’était pas la première fois qu’ils se rencontraient. Entre les mondes leurs frontières étaient peu étanches, il était dit qu’ils se verraient et il avait suffit d’un Souffle pour que leurs âmes se reconnaissent dès les premiers regards.
Au fil des saisons ils avaient échangé, s’étaient fréquentés et avaient pratiqué quelques fois de concert. L’admiration était réciproque : elle avait le sentiment d’avoir une épaule sur laquelle s’appuyer de temps à autres. Il lui simplifiait la communication : ils se passaient aisément des mots. Leur usage était restreint, laissant la place au silence. Dans celui-ci s’inscrivait bien plus et leurs émotions dansaient tandis que leurs regards étayaient leurs confiance. Selon leurs rythmes, ils se réconfortaient mutuellement, s’offrant un sourire, une écoute ou une étreinte fraternelle.
Elle parcourait le monde, arpentant ses sentes avec l’envie de resplendir et de porter autrui bien au-delà de ce qu’elle s’autorisait pour elle-même. Et l’Alchimiste se plaça au détour d’un chemin. Il avait choisi un de ces sentiers qui sont si larges qu’ils ne puissent être autre chose que rassurants. Il l’attendait, reconnaissant d’être là. Leurs présences résonnèrent et toute la forêt s’offrit à eux dans sa Magie la plus complète. Feuilles, pierres, sol mais aussi rivière et habitants revêtirent leurs habits de lumière pour leur offrir un spectacle émouvant. Les étoiles parachevèrent le tableau, dans un émouvant ballet fugace et pourtant si pérenne. Leurs vœux posés, il lui laissa le temps d’ouvrir de nouveau les yeux et de contempler le monde.
Elle était rétive : son univers lui convenait, croyait-elle. Pourtant, comment l’aurait-il pu alors qu’elle avait fait taire ses voix intérieures ? La voie n’en était que faussée. Pour elle, il para les instants de rythmes nouveaux. Pour l’accompagner, il lui montra ses couleurs. Pour la rassurer, il la laissa errer. Toujours présent, jamais loin mais attentif à ce qu’elle ai le temps et l’espace nécessaire. Face à ses doutes, il lui offrit la franchise. Pour apaiser ses peurs, il ouvrit ses bras. Pour lui permettre d’avancer, il la plaça face à ses contradictions. Transmutations.
Accompagnant la métamorphose, il s’éloigna. Elle ne put que se chercher et parvenir au constat de son égarement total.
D’une main ferme et amicale, il la conduisit à la Pierre. Le minéral, son élément. Confrontations.
Blessée et vexée, elle sortit de la rencontre alourdie. L’Alchimiste lui asséna alors une autre vérité. Rappel des fondamentaux. Son creuset était à l’aune de ses convictions : en airain. Elle s’y fracassa de tout son être. Meurtrie mais heureuse elle se releva, déposa son fardeau et reprit la route. Faisant fi des ronces et des hauteurs, elle avança selon ses humeurs, acceptant de nouveau de se laisser porter par les vents, d’accompagner lutins et farfadets dans leurs rondes. Elle se remit à respirer : l’apnée avait assez duré.
Sa Louve intérieure hurla. Ses désirs s’éveillèrent et le feu naquit en elle. Ses eaux étaient fumantes, elle n’avait plus senti ces éléments s’imbriquer depuis des saisons et des saisons. Sa surprise lui sembla totale. Mais force lui était d’admettre qu’une simple hésitation était parfois plus révélatrice qu’une forte réaction. Elle se mit alors à naviguer dans ses eaux troubles. Ce qui en sortit la conduit à trébucher. Elle entama alors un dialogue intérieur qu’elle avait passablement négligé. Naïades, feux follets, ondins et autres esprits : tous furent d’une aide précieuse dans leur soutien. De chacun elle eut un signe et de l’ensemble elle fit une tresse : le schéma lui apparu, limpide. Décision fut prise – et appliquée.
Évidemment, le cortège de doutes vint dans une joyeuse sarabande. Mais elle fut inébranlable. Certes, elle trembla dans la tempête et fut si secouée que bien des fois elle crut lâcher prise. Mais son cœur était honnête et rien en elle n’acceptait de demi-teintes. Après que le monde ai recouvré ses couleurs et sa chatoyance, elle ne pouvait faire marche arrière. Aussi avança-t-elle.
Tête relevée, elle ne put que rire en voyant ce si grand savant la devancer sur le chemin, oublier de frapper aux portes et en être immédiatement rappelé à l’ordre. Rappel des fondamentaux donc…
D’une boucle à l’autre, ils avancèrent de front, joyeux et fluides, dans une danse qu’ils auraient voulu voir durer encore et encore. Mais conscients des enjeux et du moment, ils savaient qu’il n’était pas encore temps. Les pactes scellés, les promesses renvoyées aux quatre vents, ils laissèrent les chemins guider leurs pas et les séparer une fois de plus. Confiants dans les liens étroits qui les unissaient, ils attendaient la prochaine danse, réunion de leurs âmes, en reprenant le cours de vies qu’ils leur fallait bien mener.
Elle laissa sécher ses larmes par l’orage de chaleur qui l’accueillit. Apaisée, presque sereine, elle se sentait revivre et en capacité de supporter la suite des événements. Retour au bitume. Sur ses pas un papillon s’envole tandis qu’une sauterelle surfe sur son pare-brise. Messages bien reçus et boucle bouclée. Une de plus.
Il est plus que temps de sortir de sa chrysalide.
Entre les heures perdues, au point du jour comme à la nuit tombée il y avait ces petites rémanences. Souvenirs brillants comme des pépites, petits éclats évanescents ou brumes opaques laissant entrevoir une ombre… Les liens étaient, les facettes s’invitaient parfois dans ses rêves.
Elle aimait ces moments impromptus, elles ne les attendait ni plus qu’elle ne les invoquait. Son dialogue avec son enfant intérieur était là, fluctuant au gré des facéties de ce lutin si souvent étouffé autrefois. Calme et posé extérieurement, il avait une incroyable facilité à s’extraire en rêve, à vivre mille vies toutes plus passionnantes les unes que les autres, au point de ne regarder la réalité que pour ce qu’elle valait à ses yeux naïfs : des contretemps entre deux belles aventures. Parce qu’il n’y avait rien à redire, parce qu’il lui était si facile de réussir, de satisfaire à tous les désirs de ces tiers réels, l’enfant avait du temps. Et s’il en manquait, le sommeil s’épargnait. Ou même les deux réalités-rêvées s’entremêlaient pour son plus grand bonheur.
Ce matin, ou ce soir-là, elle n’aurait même su le dire exactement, elle enquillait ses tâches belles et bien réelles. Depuis combien de temps ne s’était-elle pas accordé une pause ? Aucune idée, il aurait fallu compter en mois a minima. Elle s’y refusait et avançait. Car c’était ainsi, la vie d’adulte. Avec ses charges, avec ses responsabilités, avec ses injonctions.
Elle grappilla quelques minutes et s’offrit le luxe de laisser dériver ses pensées. Elle fut tout d’abord étonnée que son enfant intérieur resta muet. C’était si rare ! Mais elle était épuisée, elle ne pouvait lui en vouloir de ne pas souhaiter sa compagnie. Ses pensées confuses et plombées n’avaient certes pas de quoi réjouir quiconque. La réalité reprit aussitôt ses droits et des minutes, des heures, des jours ou plus passèrent. Le temps est une notion tellement élastique. Abandonnée dans un hamac, s’étant ménagé une heure de pause, de vraie pause où lâcher-prise, elle s’ouvrit de nouveau. Lança un appel, pour être sûre que le message soit aussi limpide que de l’eau de roche. Seul le silence lui répondit. Elle se ménagea un cocon d’adulte, qui glissa bien vite dans un demi sommeil cotonneux. A la fois résignée et reconnaissante, elle s’y engouffra.
Des temps encore s’écoulèrent. Moins, subjectivement parlant.
Elle essaya de nouveau. Avant de s’endormir, dans cet espace si particulier où les pensées s’emmêlent et n’ont plus ni queue ni tête. Son enfant intérieur aime tant les tisser pour mieux les brouiller et en faire des motifs colorés, grotesques, joyeux et leur donner un tout autre sens.
Silence.
Non pas silence, absence.
Parti. Il a déserté. Ni caché, ni rancunier, juste ailleurs. Loin, si loin cette fois-ci que rien ne semble possible pour le ramener. Sans mot, sans explication. Juste une micro bulle qu’elle a trouvée et placée contre son cœur. A l’intérieur des couleurs-sentiments virevoltent : amour, résignation, calme, facétie et gris. Cette teinte si particulière qui borde leurs rencontres, qui teintait le début de chacun de leurs rêves éveillés. Elle-qui-était-petite et elle-devenue-grande, franchissant ensemble ces rives pour mieux s’évader, redevenir heureuses, insouciantes et si légères qu’elles pouvaient s’envoler d’une pensée. Suivre le vol d’un aigle puis se laisser tomber pour raser les cornes d’une vache paissant mile mètres plus bas. Rapetisser à volonté pour aller rencontrer le petit peuple sous la terre et chevaucher les vers. S’étirer en un souffle, accompagner le vent pour caresser les herbes, dévaler les pentes montagneuses et oublier tout vertige. S’enivrer d’un parfum, se noyer dans une couleur, s’en habiller pour mieux s’en emparer, s’en parer…
Seule. Les larmes aux yeux, plantée dans sa cuisine. Ni envie, ni désir. Pas même que l’enfant revienne. Juste vide. Constat amer. Serait-elle enfin devenue adulte ? Entièrement, complètement adulte ? « Être adulte, tout adulte c’est être déjà un peu morte, non ? » Son enfant le lui avait demandé, quand elle l’observait perchée sur son épaule, confectionner les repas, enchaîner les tâches, travailler, en oublier de prendre soin d’elle tant elle était absorbée à réaliser les rêves des autres. Figée dans leurs demandes impératives. Glacée, mais soulagée lorsqu’elle recevait un sourire ou un « merci », même tout juste lâché du bout des lèvres.
Être adulte. Entièrement adulte. Coquille vide pas même moitié réalisée. Juste de passage, mais restant bien sage. Sans joie, sans éclat. Engluée, crevée et tellement hébétée qu’elle ne sut même pas pleurer.
Elle fit ce qu’elle avait alors toujours fait : elle lui pardonna, concluant qu’elle était à l’origine de cet état et qu’elle ne pouvait, encore une fois, ne s’en prendre qu’à elle-même.
Dans ses yeux qui piquent les larmes ne se forment pas vraiment. Seule sa gorge se serre, et un halo gris nimbe la réalité. D’intense, il perd sa teinte pour ne plus appartenir au spectre lumineux. Éteint.
Elle s’ébroua. Une étape de franchie. Mais pour être particulièrement franche avec elle-même, son « elle » d’adulte, elle n’avait plus aucune envie d’en rencontrer aucune autre. Vague à l’âme. Vague abonde.
A quand la pause ? »
J’en parlais dans cet article, depuis je suis équipée avec la « Rolls », c’est-à-dire un Excalibur 5 plateaux. Il existe un modèle à 8 plateaux, mais c’était vraiment beaucoup pour l’usage que j’en ai.
Sécher des fruits est d’une simplicité incroyable ! Le plus long reste de les cueillir et les découper, ensuite ils sont à surveiller et à retourner une fois ou deux (et encore, pas tous). L’habitude vient vite, j’ai donc pu régaler mes proches de lamelles séchées de :
Et j’en oublie sûrement…
Ensuite j’ai tenté les cuirs de fruits : j’ai voulu prendre un peu d’assurance avant d’essayer donc j’ai démarré en ce début d’été seulement mais quel régal ! C’est rapide, même si je triple le temps de séchage par rapport aux recettes tirées du livre indiqué dans le précédent article, ce qui amène à environ 1h à 60°C puis 47h à 43°C (il va falloir essayer en modifiant un peu les proportions des ingrédients pour avoir une pâte initiale moins liquide – la suite au prochain épisode article sur le sujet)… C’est adapté pour être mangé tel quel comme une langue de bonbon (en bien meilleur), ça se conserve très bien (comptez jusqu’à 6 mois en conditions idéales) et on peut imaginer plein de mariages rigolos comme des wraps à garnir, des formes avec des découpoirs pour que ça devienne des friandises (les enfants adorent) et… Laisser aller son imagination 🙂
De toutes façons, roulés avec du fromage de chèvre frais tout a fonctionné jusque là :
Les points très positifs sont bien sûr la température réglable, idéale quand on transforme des aliments très différents, la version rectangulaire qui trouve facilement une place dans une cuisine, le nettoyage très facile et l’odeur qui remplit toute la maisonnée pendant des jours.
Les points négatifs sont le bruit (régulier mais plus important qu’un ventilateur dans une tour d’ordinateur par exemple) et le prix. Celui-ci se décompose en 2 points :
Pour les autres, faisons quelques calculs simple pour comprendre de quoi il retourne :
Ce que consomme l’appareil :
Consommation de l’appareil (en W) X prix du kWh (calculé sur le tarif EDF de juillet 2016 avec un compteur à 3kVA) X nombre d’heure d’utilisation / nombre de plateau = coût de revient électrique
Soit : 0,440 X 0,15 X 48 / 5 = 0,63 centimes d’euros par plateau à faire sécher pour cet exemple.
Le coût d’une recette :
Pour un cuir de fruit* réalisé avec des fraises à 3,5€/kg + sucre de canne bio à 3,6€/kg + purée de noisette bio à ~36€/kg on arrive à environ 0,98€ du plateau, soit une dizaine de jolies langues à déguster telles quelles ou 4 très beaux wraps à garnir.
*(version grand luxe, on peut aussi faire une compote toute simple avec des fruits à maturité)
Pas cher me direz-vous. Sauf qu’avec une version solaire le prix serait divisé… De quasiment un tiers !
Et pour mieux me rendre compte, me voilà à demander à Monsieur quel kit solaire il me faudrait chez lui pour que mon bel appareil fonctionne jour et nuit de manière autonome. Sur la base d’un Evolukit 250 et deux batteries supplémentaires + accessoires, nous voilà à… presque 3 000€ !
Pourquoi ce petit exercice me direz-vous ? Hé bien parce que la question m’intéresse, et celle de nos dépendances aux énergies tout particulièrement. J’aurai l’occasion d’y revenir (ne ratez pas l’article, il y aura de bons morceaux dedans, incluant du survivalisme et de la permaculture… Pour les zombies je n’ai pas encore tranché, par contre).
Bref, après cette prise de conscience assez déroutante, la conclusion d’un séchoir solaire à moyen terme s’impose d’elle-même. Mais avant cette transition, il me reste (encore pour une année) un raccordement au réseau électrique et donc, plein de tests à réaliser ! Parmi lesquels :
Ce mode de conservation des aliments me plaît et convient autant aux palais de la famille et des proches qu’à la réalisation et au stockage simple. Les lamelles de fruits placées dans des bocaux à vis avec un peu de riz au fond fonctionnent très bien. Placées à proximité d’une source de chaleur (four, radiateur…), elles se conservent parfois jusqu’à un an (difficile de dire pour la plupart, elles ont été dévorées bien avant !).
La variété des plats, du simple fruit séché en lamelles pour l’apéritif ou un encas à l’utilisation plus élaborée dans des recettes, en fait un incontournable de l’économat familial.
Pour conclure, je n’ai pas (encore) mis le mot clé « crudivorisme » mais il s’agit bien de cela. La cuisson à très basse température est intéressante car elle préserve bien mieux les nutriments présents dans les aliments. Et autre effet Kiss Cool : la mastication. Ah oui, on ne peut pas avaler quasi tout rond un fruit sec (sauf à s’étouffer avec) et le cuir colle un peu aux dents, donc il demande un petit effort. Lequel est récompensé par une délivrance progressive des arômes, les gourmets apprécieront d’autant plus 😉 Astuce : ne pas faire de wraps trop gros ni trop longs, au risque de décourager les curieux lors des premières dégustations… Pour les langues de fruits, faites confiance aux plus jeunes, ils les dévoreront quoi qu’il en soit !