Qu’est-ce qui fait qu’un jour nous marque plus qu’un autre ?
Vaste question à laquelle il semble si simple de répondre dans l’immédiat. Syndromes de veilles agitées ou journées si pleines qu’elles en débordent sur d’autres ? Je préfère celles qui s’écoulent sans heurts, dans ce bonheur épuré fait de petits gestes et mots enfilés comme autant de perles aux saveurs exquises. Moments de calme où « tout roule », où les proches semblent s’être donnés le mot pour s’inviter – ou au contraire rester en retrait – car l’instant le requiert.
A chacun ses divertissements, et même s’il reste plaisant de brûler la chandelle par les deux bouts parfois, je préfère que la réalité se tresse d’enchaînement d’heureux instants répétés à l’envi, d’emploi du temps bousculé gentiment pour mieux goûter les minutes dans leur intégralité. Douces heures donc, qui s’effacent trop vite de nos mémoires au gré des événements « marquants ».
Repli dans la sphère de l’intime donc, pour célébrer en toute discrétion un petit jalon joyeux.
Retourner à la case départ et se poser – encore – les questions de base.
Parce que si les fondations ne sont pas justes ni solides, à quoi bon construire dessus ?
Elle se sentait arbresse. Pleine des vibrations de la Terre, profondément reliée, étirée vers le ciel à pleine branches. Elle prenait conscience que l’âge aidant, il devenait nécessaire de se poser, d’avoir un chez-elle dans lequel se sentir en phase. De le nourrir, d’en prendre soin, de lui rendre ce qu’elle captait, d’accorder ses vibrations… De cet environnement si généreux qui réclamait quelques soins pour mieux rendre l’Amour. Des pulsations chaudes, de la vie grouillante, du substrat nourricier. Écologie.
Lieu de pause, lieu de dépôt, lieu d’accueil où venir échouer pour mieux se ressourcer. Lieu dont partir pour mieux en revenir.
« Base. »
Parallèle amusant, elle regardait ses mains qui dès les premiers frimas devenaient écorce et voyait l’analogie. Démultipliées par les synchronicités, amplifiées par les rythmes s’accordant. Temple et abords, chacun avec ses spécificités et tant de reflets qu’ils se confondaient.
Elle percevait au-delà, les nécessités et les écueils. Les barrières, les craintes et les peurs se dénouaient avec ses cheveux flottant aux vents comme autant de bains purifiants. Bercée par les ondes, elle flottait entre les mondes, se noyait dans leurs surfaces miroitantes, laissait venir les sensations. S’ouvrait pour que la traversent émotions et ressentis. Transpercée, elle ne gardait rien, ne sachant que trop qu’au retour à la terre, entre deux souffles, les rémanences viendraient susurrer le récit recomposé des événements. Traces insaisissables mais indélébiles, comme autant de marques délicates rééquilibrant ses corps. Ne demandant qu’à vibrer de nouveau lors d’un prochain inspire. Incroyable osmose dans la dilution, pour mieux se recentrer et se recharger.
Elle regardait le monde se dérouler, les humains vaquer, les saisons passer… Et aspirait au silence. Quelques heures appelaient à la danse, quant enfin rassasiée de repos elle sentait l’appel du mouvement, la joie qui montait avec son épicentre rayonnant et le lâcher-prise revigorant. Puis, tel un cycle immuable, revenait le calme et le besoin de se faire face. Accepter. S’aimer sans condition. Pour diffuser encore, redevenir celle-qui-écoute ou celle-qui-réconforte.
Mais elle apprenait à ses dépends qu’avant d’être personne ressource encore fallait-il en avoir, de la ressource ! Construction en cours, mais réflexion préalable indispensable. Dans tous les sens du terme.
Introspection. « Sorcière ! Qui es-tu ? » (« Winter’s coming… »)
L’été dernier je me suis intéressée aux séchoirs solaires.
Je n’ai pas expérimenté : la configuration de mon lieu de vie actuelle n’étant pas vraiment adapté. En conséquence, je m’équiperais peut-être d’un séchoir électrique… Affaire à suivre, car les cuirs de fruits m’intéressent beaucoup. Découverts sur un groupe dédié au kéfir et au kombucha, j’ai vu quelques recettes vraiment sympas ! Au point d’avoir acheté le livre Délices déshydratés (magnifique ouvrage avec une belle introduction et des recettes simples et accessibles).