Qu’est-ce qui fait qu’un jour nous marque plus qu’un autre ?
Vaste question à laquelle il semble si simple de répondre dans l’immédiat. Syndromes de veilles agitées ou journées si pleines qu’elles en débordent sur d’autres ? Je préfère celles qui s’écoulent sans heurts, dans ce bonheur épuré fait de petits gestes et mots enfilés comme autant de perles aux saveurs exquises. Moments de calme où « tout roule », où les proches semblent s’être donnés le mot pour s’inviter – ou au contraire rester en retrait – car l’instant le requiert.
A chacun ses divertissements, et même s’il reste plaisant de brûler la chandelle par les deux bouts parfois, je préfère que la réalité se tresse d’enchaînement d’heureux instants répétés à l’envi, d’emploi du temps bousculé gentiment pour mieux goûter les minutes dans leur intégralité. Douces heures donc, qui s’effacent trop vite de nos mémoires au gré des événements « marquants ».
Repli dans la sphère de l’intime donc, pour célébrer en toute discrétion un petit jalon joyeux.