Déshydrateur : retour d’expérience

J’en parlais dans cet article, depuis je suis équipée avec la « Rolls », c’est-à-dire un Excalibur 5 plateaux. Il existe un modèle à 8 plateaux, mais c’était vraiment beaucoup pour l’usage que j’en ai.

Sécher des fruits est d’une simplicité incroyable ! Le plus long reste de les cueillir et les découper, ensuite ils sont à surveiller et à retourner une fois ou deux (et encore, pas tous). L’habitude vient vite, j’ai donc pu régaler mes proches de lamelles séchées de :

  • melons
  • bananes
  • pêches (la variété pavie – ou pêche de conserve – est parfaite
  • figues (mon kéfir me remercie, mon porte-monnaie aussi ^^)
  • fraises (à réhydrater un peu avant)
  • tomates cerises (à moitié desséchées puis mises dans de l’huile d’olive avec des aromates, elles ont ensoleillé mon hiver !)
  • raisins (test moyennement concluant, à tenter avec une autre variété que celle de l’an dernier car les pépins c’est vraiment bof)
  • abricots
  • fuyus (à prendre en version « pomme », donc encore bien durs)
  • pommes

Et j’en oublie sûrement…

Ensuite j’ai tenté les cuirs de fruits : j’ai voulu prendre un peu d’assurance avant d’essayer donc j’ai démarré en ce début d’été seulement mais quel régal ! C’est rapide, même si je triple le temps de séchage par rapport aux recettes tirées du livre indiqué dans le précédent article, ce qui amène à environ 1h à 60°C puis 47h à 43°C (il va falloir essayer en modifiant un peu les proportions des ingrédients pour avoir une pâte initiale moins liquide – la suite au prochain épisode article sur le sujet)… C’est adapté pour être mangé tel quel comme une langue de bonbon (en bien meilleur), ça se conserve très bien (comptez jusqu’à 6 mois en conditions idéales) et on peut imaginer plein de mariages rigolos comme des wraps à garnir, des formes avec des découpoirs pour que ça devienne des friandises (les enfants adorent) et… Laisser aller son imagination 🙂

De toutes façons, roulés avec du fromage de chèvre frais tout a fonctionné jusque là :

  • abricot
  • melon
  • fraise

Les points très positifs sont bien sûr la température réglable, idéale quand on transforme des aliments très différents, la version rectangulaire qui trouve facilement une place dans une cuisine, le nettoyage très facile et l’odeur qui remplit toute la maisonnée pendant des jours.

Les points négatifs sont le bruit (régulier mais plus important qu’un ventilateur dans une tour d’ordinateur par exemple) et le prix. Celui-ci se décompose en 2 points :

  • le prix d’acquisition – élevé pour ce modèle (d’autant qu’il y avait 3 feuilles spéciales pour réaliser les cuirs de fruit avec), le rentabiliser demande donc de l’utiliser souvent ;
  • le coût d’utilisation. Là c’est Monsieur Simple & Solaire qui a râlé fort. Ah oui, lui l’électricité il maîtrise, forcément. Et quand il a vu la consommation de l’appareil multiplié par le nombre d’heure d’utilisation (compter mini 24h quand on lance quelque chose, bien souvent plutôt 48 à 72h), il a trouvé une grande motivation pour futurement construire un modèle solaire-tout-court. Certes, nos projets de maison autonome aident à tout rationaliser. Mais je n’imaginais pas une telle incidence, d’où un peu de détails ci-dessous. (Ceux qui veulent juste lire les futurs essais peuvent scroller sans vergogne.)

Pour les autres, faisons quelques calculs simple pour comprendre de quoi il retourne :

Ce que consomme l’appareil :
Consommation de l’appareil (en W) X prix du kWh (calculé sur le tarif EDF de juillet 2016 avec un compteur à 3kVA) X nombre d’heure d’utilisation  / nombre de plateau = coût de revient électrique

Soit : 0,440 X 0,15 X 48 / 5 = 0,63 centimes d’euros par plateau à faire sécher pour cet exemple.

Le coût d’une recette :
Pour un cuir de fruit* réalisé avec des fraises à 3,5€/kg + sucre de canne bio à 3,6€/kg + purée de noisette bio à ~36€/kg on arrive à environ 0,98€ du plateau, soit une dizaine de jolies langues à déguster telles quelles ou 4 très beaux wraps à garnir.
*(version grand luxe, on peut aussi faire une compote toute simple avec des fruits à maturité)

Pas cher me direz-vous. Sauf qu’avec une version solaire le prix serait divisé… De quasiment un tiers !

Et pour mieux me rendre compte, me voilà à demander à Monsieur quel kit solaire il me faudrait chez lui pour que mon bel appareil fonctionne jour et nuit de manière autonome. Sur la base d’un Evolukit 250 et deux batteries supplémentaires + accessoires, nous voilà à… presque 3 000€ !

Pourquoi ce petit exercice me direz-vous ? Hé bien parce que la question m’intéresse, et celle de nos dépendances aux énergies tout particulièrement. J’aurai l’occasion d’y revenir (ne ratez pas l’article, il y aura de bons morceaux dedans, incluant du survivalisme et de la permaculture… Pour les zombies je n’ai pas encore tranché, par contre).

Bref, après cette prise de conscience assez déroutante, la conclusion d’un séchoir solaire à moyen terme s’impose d’elle-même. Mais avant cette transition, il me reste (encore pour une année) un raccordement au réseau électrique et donc, plein de tests à réaliser !  Parmi lesquels :

  • poivrons séchés (pour marinade dans l’huile) et cuir de poivrons
  • aubergines séchées
  • feijoas séchés
  • poires séchées
  • cuir de fuyus
  • cuir de tomates
  • cuir de mûres
  • cuir de potimarron
  • muesli sans gluten

Ce mode de conservation des aliments me plaît et convient autant aux palais de la famille et des proches qu’à la réalisation et au stockage simple. Les lamelles de fruits placées dans des bocaux à vis avec un peu de riz au fond fonctionnent très bien. Placées à proximité d’une source de chaleur (four, radiateur…), elles se conservent parfois jusqu’à un an (difficile de dire pour la plupart, elles ont été dévorées bien avant !).

La variété des plats, du simple fruit séché en lamelles pour l’apéritif ou un encas à l’utilisation plus élaborée dans des recettes, en fait un incontournable de l’économat familial.

Pour conclure, je n’ai pas (encore) mis le mot clé « crudivorisme » mais il s’agit bien de cela. La cuisson à très basse température est intéressante car elle préserve bien mieux les nutriments présents dans les aliments. Et autre effet Kiss Cool : la mastication. Ah oui, on ne peut pas avaler quasi tout rond un fruit sec (sauf à s’étouffer avec) et le cuir colle un peu aux dents, donc il demande un petit effort. Lequel est récompensé par une délivrance progressive des arômes, les gourmets apprécieront d’autant plus 😉 Astuce : ne pas faire de wraps trop gros ni trop longs, au risque de décourager les curieux lors des premières dégustations… Pour les langues de fruits, faites confiance aux plus jeunes, ils les dévoreront quoi qu’il en soit !

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