Digressions ?

La tentation se manifeste parfois de drôles de manières. Elle nous détourne – un instant, une minute, une heure, un jour, une semaine… Quelque soit la temporalité, toujours trop longtemps ! – de nos occupations, de nos impératifs.
Pour être honnête parfois nous l’accueillons avec gratitude. Mais si ! Ces fois où l’on voudrait « faire autre chose » et ohhhh ! Trop fort, une distraction se présente. Alors on cède, on s’éparpille, on galope aussi.
Parfois la tentation avance maquillée, se pare de mille atours… Ou plus pernicieux, nous laisse l’habiller à notre guise. Vacharde, elle s’en pavane d’autant, ravie de nous voir nous prendre au jeu, avec ce sourire en coin de satisfaction bouffie.
Parfois elle aime à s’incarner. Là, j’ai envie de l’injurier, de ne pas y aller par quatre chemins mais à quoi bon incendier mon vis-à-vis, pauvre hère souvent à des kilomètres de la moindre spiritualité ou plus simplement pris par d’autres chemins, parti dans d’autres étapes karmiques…?

La tentation se réduit bien souvent – me concernant – à une tablette de chocolat à 70% (ouais, dur !). Mais quand elle prend des proportions plus conséquentes, quand elle s’ébat tel un jeune chien fou sortant d’une rivière pour s’ébrouer à mes côtés alors je dis non ! Bazar, on a d’autres choses à faire !

N’empêche, je suis bien obligée d’avouer que parfois, je me loverais bien dans ses bras câlins au prétexte de me ressourcer, de prendre « du temps pour moi » ou de manger des douceurs (mes pauvres cuisses, pitié !!).

En définitive, y’a vraiment des moments où mon ego me casse les pieds avec son besoin insensé de reconnaissance. J’ai besoin d’une petite retraite spirituelle, me souffle alors la tentation…

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