Il est encore question d’un cadeau.
En fait, de plusieurs cadeaux.
D’abord, de celui d’un ami chanteur et rebouteux. Lors de nos discussions il m’expliquait qu’il avait consulté son enseignant Shaman (un Sibérien dont les transmissions sont douces et que l’on pourra écouter ici) car lors des soins qu’il prodiguait il se faisait « polluer » ou « contaminer » par les maux qu’il traitait. Borys lui expliqua que comme dans le chant, il fallait se placer à la verticale et qu’en émettant sans diriger, chacun prendrait ce qu’il aurait à prendre. Tout simplement.
J’avais gardé l’information, en comprenant l’importance mais sans la comprendre vraiment. (Ah le mental et sa prodigieuse vanité : « oui, oui, évidemment j’ai compris ».)
Puis j’ai réalisé une retraite Vipassana. Et j’ai appris la connexion à la Source sans autre ancrage. Quelle révélation ! Quel contraste avec toutes ces méditations dans lesquelles il est requis de se relier à la Terre (et qui sont très justes aussi car elles sont leurs raisons, évidemment). Sauf qu’ici, le travail diffère. Je n’en dirai pas plus, les pratiquants comprendront et je n’ai pas vocation à enseigner la technique ni à en divulguer mes bribes de compréhension, lesquelles me sont personnelles et incluent mes propres biais.
Il m’a fallu des mois d’intégration pour comprendre, et la rencontre avec un étrange personnage qui propose des marches sur le feu (entre autres activités thérapeutiques) pour croiser la pensée du Professeur Tournebise. Et là, avec une de ses méthodes, tout s’est éclairé !
Oui, évidemment oui : la verticalité est une clé fondamentale pour se pacifier mais également dans l’émission de ses intentions.
Un peu auparavant je l’avais vécu lors d’un massage que j’avais offert à une connaissance. Lors de ce moment j’avais placé mes intentions avant d’entrer en contact et je m’étais positionnée à la verticale, suivant autant mon intuition que le premier conseil reçu. Lors du premier toucher physique (avec son doigt de pied, pour l’anecdote), nous avons tous deux sentis la connexion s’établir et ce fut un moment intense, annonçant la suite comme un espace de réalité hors du temps et tout à fait libérateur. Ce le fut sur de nombreux plans, autant pour le donneur que le receveur et la verticalité, les intentions posées en amont m’ont permis de réaliser ce que mon ami m’expliquait en introduction de cet article.
Depuis, l’expérimentation aidant, je prends de plus en plus conscience de l’importance de la non-direction, de la question fondamentale de la non-intention dans le soin* (autre que celles posées au préalable et qui me sont propres) et de l’extrême vigilance qu’elle nécessite. Pour utiliser d’autres termes : être centrée et le rester.
Gratitude Messieurs. Vous m’avez ouvert un champ d’exploration immense et une magnifique prise de conscience.
Gratitude à toi, qui m’aides à conserver le cap et n’hésites pas à me reprendre dès lors que j’en dévie légèrement.
Gratitude l’Univers, pour les monceaux de présents intangibles mais si conséquents que tu m’offres à longueur de temps. Je suis comblée.
* Précision utile : je ne suis ni soignante, ni thérapeute. Par contre, quand je chante, quand je masse, quand je cuisine, quand j’émets une pensée je suis responsable et donc, en vigilance dans les intentions que j’y place. Et oui, cela demande de « surveiller ses pensées » et non, ce n’est pas chose si aisée !
Pourquoi faire cela ? Parce que tout ce que j’imagine, rêve, pense envoie un signal et donc une vibration. Dont j’ai la responsabilité. Alors si je pense à quelqu’un, c’est avec amour. Si je cuisine (même juste pour moi), c’est avec amour et si je chante, c’est avec amour. Et quand je pose mes pieds sur Terre-Mère, c’est le cœur débordant d’amour pour tout ses bienfaits.