Se nourrir en conscience

Ce thème est transversal…

Entre les quelques recettes ici et là, ma passion pour le kéfir et une réflexion sur d’autres sujets comme l’autisme, les liens commencent à se faire plus transparents.

Je ne citerai pas Hippocrate (comprendre pourquoi ici) mais je rejoins néanmoins l’idée.

Partant du constat que nous nous nourrissons de ce qui nous entoure (au sens large : aliments certes, mais aussi notre environnement, notre lieu de vie, celui de travail, nos loisirs mais encore au contact des arts, de la Nature…), la réflexion devient un peu plus complexe et peut pourtant se résumer ainsi : « par quoi ai-je envie d’être alimenté et de quoi ai-je faim ? Qu’est-ce qui me nourrit ?« . Si ça n’a l’air de rien, pourtant ces questions sont fondamentales.

Mais revenons aux bases.

Le signal : avoir faim.

Réapprendre à écouter son corps. Dans une société où les rythmes sont calés sur les institutions (école, travail…) nos besoins corporels sont parfois assez artificiels. Les structures et codes sociaux entrent aussi en ligne de compte : la cantine, le restaurant du midi entre collègues, la pause déjeuner dans une salle dédiée et bien sûr les dîners en famille et entre amis.

Pourtant il est fondamental d’écouter son corps. Sauter un repas, manger moins, manger autrement… Et ne pas se laisser intimider par des us perçus comme des diktats. Rester soi, rester sain signifie vivre comme on le souhaite. Et donc, se nourrir en décalé si le besoin est là, ne pas manger s’il ne se manifeste pas, jeûner si le corps appelle… Et bien évidemment, apprendre à reconnaître les signaux ! Manger par ennui, stress ou compensation ne rentrent pas dans la nécessité physiologique. Mais encore faut-il être conscient.e du message envoyé et savoir le décrypter.

Bref, se réconcilier avec soi-même et s’écouter.

Et vous savez quoi ? Passé la première angoisse du jugement, on s’aperçoit assez vite qu’en ne disant rien (pour se justifier ni anticiper les questions) la curiosité engendre des échanges parfois très riches… Et qu’en bougeant nos lignes de conduite on permet à d’autres de rendre les leurs un peu plus mobiles aussi 😉

L’intention : de quoi ai-je envie ?

En voici une bonne question !

De fruits ? De légumes ? De chocolat ? De sucré ? De frais ? De produits de saison ? Cuits ? Crus ?

Combien de fois ce qui nous guide correspond au contenu du frigo et/ou au menu du restaurant habituel mais pas à notre envie du moment ?

Mais la vraie question reste : qu’est-ce qui fait sens pour moi ? Et dans quelle intention vais-je le manger ?

Une fois résolue cette interrogation, reste celles du sens et de l’ordre.

Selon sa culture, ses habitudes et son régime alimentaire (attention, au sens large et pas de diète restrictive ou de méthode miracle trouvée dans un journal féminin !), l’ordre d’ingestion des aliments et leurs associations varient. Chacun fera selon son ressenti et ses envies. Écouter son instinct est souvent très bénéfique. Et s’interroger sur les habitudes différentes des nôtres conduit parfois à de jolies découvertes.

Ainsi les fruits seraient bien plus digestes en début de repas, ou consommés en dehors des repas à minimum 2h d’intervalle. Et le café serait bien plus bénéfique s’il est consommé avant un repas qu’à la fin… Pour les curieux, n’hésitez pas à ouvrir votre moteur de recherche favori 😉

L’ordre donc, mais également le sens. Pourquoi est-ce que je mange ainsi ? Quelles informations est-ce que je donne à mon corps ? Quels nutriments, quelles vitamines et comment sont-ils assimilés ?

Eh oui ! Se délecter d’un délicieux repas végétarien plein de vitamines et de minéraux, concocté avec amour et finir en dégustant un bon thé vert… Sur le papier c’est très joli mais techniquement tout le fer contenu dans les oléagineux, algues et autres savoureux ingrédients choisis en conscience pour éviter toute carence sont en fait presque rendus impossibles à fixer… A cause du thé ! Il aurait fallu attendre quelques heures que la digestion soit bien entamée, voir finie, pour le boire et en retirer tous les bénéfices.

Attention, il s’agit d’exemples et encore une fois : faites-moi plaisir et soyez sceptiques ! Faites vos propres recherches et vérifiez ce qui est écrit : je ne suis ni médecin ni nutritionniste.

Manger, mais alors pourquoi ?

Ça y est, vous avez fait vos courses en conscience, déterminé quels ingrédients et préparations ont vibré pour vous et établi votre liste des menus de la semaine… Tout est prêt, vous avez faim – vraiment faim – et sur la table les plats sont dressés et n’attendent plus que vous.

Faisons donc un petit tour par un TedEx fort intéressant… How the food you eat affects your brain (« Comment ce que vous mangez impacte votre cerveau ».)

Toujours pas convaincu.e ? Alors revenons aux fondamentaux : le microbiote et son rôle, avec cet article de France Inter. Tiens tiens tiens… Mais ne tiendrait-on pas un lien avec notre ami le kéfir et ses colonies de pré et probiotiques ? Et que dire de la lactofermentation ? Alors, vous commencez quand ?

Encore plus ? Allons donc voir ce qu’en disent BFMTV et Santé Magazine ! Si si !! 😉

Et comment est-ce que je mange ?

Vite ? Très vite ? Par nécessité ? Ou par jeu ? Par goût ? En toute convivialité ? (Et oui on peut tout à fait manger de façon conviviale en étant seul.e !) Assis ? Debout ?

Quelles incidences les postures ont-elles sur mon corps ? Sur l’assimilation des aliments ? De ce qui me nourrit en général ?

Une vidéo d’Arte que j’aime beaucoup :

Manger, parfois c’est compliqué

Déjà, savoir ce que l’on veut soi-même relève parfois d’une sacrée gageure… Avoir des enfants, de la famille, un conjoint, un colocataire (ou plusieurs, soyons fous !) peut notablement complexifier les choses. Ajoutez quelques paramètres sympathiques – entre les goûts des uns et des autres et les intolérances et autres allergies – et allez prendre un cours avancé d’Excel histoire de réaliser un joli tableau croisé dynamique pour satisfaire /éviter d’empoisonner vos convives !

Il existe néanmoins des ressources. Je ne résiste pas à mentionner celle de Josef Schovanec et son livre de recettes par et pour les personnes autistes.

Et je termine ce court article (oui oui ! Ce sujet est tellement vaste qu’il mériterait une encyclopédie à lui seul) par une citation :

« Les rêves sont la nourriture des dieux. »

Paul Ohl / Soleil noir

Alors, de quoi allez-vous rêver aujourd’hui ?

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