Spirale toujours. Cette fois-ci sur le thème de l’abandon, la brutalité, la mort. Comment dire « au revoir », comment accompagner ceux qui partent et surtout, arrêter de ne pas répondre aux appels qui précèdent le départ. Il y a des choses à faire progresser, une maturité à gagner, des craintes et appréhensions à dépasser.
Comment se ressourcer après ces évènements, comment vivre au-delà (oui, c’est bien un jeu de mots), faire vivre le souvenir…
Chaque jour passe avec son lot de questionnements, ses remises en question, ses apprentissages. Leçons d’humilité, vie qui n’est pas un long fleuve tranquille mais au contraire pleine d’énergies, parfois très contradictoires. Tranches, périodes, temporalités… Et transmission.
Expression de la peine, regards croisés et sitôt perdus, non acceptation d’autrui, chagrin renvoyé à rien. Je m’interroge beaucoup sur la notion du deuil et de ses signes, de sa perception et du refus glacé qui est renvoyé en retour. Pourtant, nous avons besoin de traverser ces épreuves, de les faire nôtres et parfois de les partager. Mais si on balance son intimité à tout va, il semble que seule la dématérialisation et la distance qu’elle crée de facto permette d’en parler. Pourtant, c’est bel et bien le pire endroit où le faire en un sens.
Car franchement, entre pleurer comme une madeleine dans des bras consolants, être d’humeur chagrine mais présente dans un groupe et respectée VS tremper son clavier et s’en remettre à un bouton bien mal nommé pour le coup, y’a pas photo !
Drôle de société, vraiment… Là encore, je m’y sens bien étrangère et la tentation de se réfugier dans son monde imaginaire, au chaud, est grande.