État général
Le rédacteur indépendant est rapidement amené à gérer son rythme de vie pour éviter de s’épuiser. Il a des horaires – personnels – très propices à l’écriture et durant lesquels il peut même convoquer la Muse. Passée cette phase d’inspiration, où les textes libres sont les plus faciles à générer, vont s’enchaîner d’autres temps. Celui des lectures multiples de sources régulières comme ponctuelles pour se « nourrir » et se tenir informé (dans son domaine stricto sensus : celui de la rédaction comme ceux qui concernent les clients). S’intercalent urgences et travaux divers, certains très fastidieux et d’autres répétitifs. Et les projets personnels, derniers dans l’ordre du jour mais qu’on arrive à traiter dans la semaine sans trop écorner ses soirées.
Lorsque des tâches de Community Management s’ajoutent, on peut tripler facilement le volume de données brassées dans la journée. Comprendre : autant en lecture qu’en synthèse pour restitution. L’interactivité étant un terrain fertile pour les incompréhensions et autres méprises, mieux vaut peser quelques minutes ses réponses plutôt que de risquer l’inflammation d’un sujet.
Promener un peu pour soulager le dos, ses articulations et limiter la fatigue visuelle est un minimum absolu. Sortir pour rencontrer des « vrais gens » et discuter autrement que par claviers et/ou téléphones interposés rentre également dans les habitudes incontournables à mettre en place au quotidien.
Le conseil utile : mettre en place des procédures pour gérer ces éléments indispensables avant qu’ils ne viennent à manquer (quand on s’en aperçoit il est souvent bien tard…: passez donc à la case suivante).
La fatigue passagère
Une nuit de charrette qui lie deux grosses journée de travail, un week end très sympathique mais pas reposant pour deux sous, un enfant malade ou une amie à soutenir… Curieusement, si le rédacteur évolue « dans sa bulle » il n’échappe pas aux aléas de la vie.
Le café ou le thé sont des remèdes temporaires possibles, augmenter son volume de sport aussi. S’autoriser à ne plus prendre les appels passée une heure donnée (en l’expliquant gentiment au préalable) peut aussi être une solution passagère. Pourvu qu’on en profite pas pour filer tôt au lit… Et engloutir les derniers volumes de la série de Fantasy qu’on avait pas eu le temps d’ouvrir jusque là, et éteindre les yeux en feu à 2h du matin, rompu de fatigue !
L’inspiration est moins évidente, les syndromes sont une augmentation de sa consommation de stimulants (incluant les sucres et le chocolat), du mal à aller se coucher et s’endormir immédiatement, une irritabilité légère. Et quand arrive le soir, écrire « pour soi » n’est pas toujours si évident mais en se forçant un peu, les mots finissent par venir.
Le conseil utile : prendre le temps de s’ausculter pour repérer les signaux d’alertes et ralentir dès que possible (la méditation est un bon exercice). Le rebond s’en suit généralement assez vite.
L’épuisement
Idées pas claires, voire belle confusion persistante. Clients qui s’étonnent de devoir demander les choses deux fois pour les avoir… Nuits courtes comme longues, rien n’y change. L’impression d’être submergé par trois fois rien, l’envie d’achever les tâches confiées le plus vite possible entrent dans les syndromes généraux. Selon tout un chacun, d’autres s’ajoutent. Le diagnostic est simple : des vacances s’imposent. Et non, pas une semaine à droite ou à gauche mais une vraie et grosse coupure, loin d’un ordinateur, téléphone coupé (ehhh si) et sans liaison Internet si possible.
Le conseil utile : préparez votre départ. Communiquez auprès de vos clients dès votre décision prise, et oui, avertir bien à l’avance n’est pas un luxe. C’est même le gage de professionnalisme car cela permet d’anticiper (càd de fournir un volume important si nécessaire et/ou de se faire remplacer – et non, votre confrère ne vous prendra pas la place, il y a fort à parier qu’il deviendra un allié car il pourra vous demander la pareille et fonctionner en tandem apporte un confort inappréciable -. Quand à votre client, il peut éventuellement signer les bons de commande des travaux suivants votre retour si cela vous tranquillise).
Ce blog va se mettre peu à peu en veille et ne sera vraiment de retour qu’à la Sainte Apolline. (Une coupure disais-je, et pas une petite. Parce que le besoin est là : le stade 3 est atteint et il n’y a plus de réserves sur lesquelles tirer.) Cela n’empêchera pas quelques articles sporadiques car les Muses sont taquines !