Il est venu le temps de parcourir encore le motif. Et de fouler de nouveau la part d’ombre, de retrouver les tensions laissées derrière et non résolues au tour précédent. Tapies dans l’obscurité, elles en sortent plus fortes, prêtes à en découdre, taquines elles se glissent entre les chevilles et font trébucher le cheminant, bégayer l’histoire et s’échappent en ricanant.
Spirale amie, tes nuits sont infinies et les tourments nombreux. Ce n’est pas la part que j’aime à partager mais puisque nous y voici : assumons et éclairons donc aussi ces moments. Cela n’empêchera pas d’avoir à les affronter seule. De les résoudre avec mes propres moyens ni d’en souffrir, car telle est la problématique. Pour autant, laissons entrer air et lumière, faisons voler poussières et regrets. Balayons, certes pas d’un simple revers de main mais bel et bien à l’aide d’aspirateur industriel si besoin est, et allons-y franchement.
Dans mes veines seront charriées douleurs, larmes, boues et souvenirs amers. Décisions ardues qui entaillerons les canaux mais pas la détermination. Marre des scories et des morceaux infects flottants ci et là. Haro et sus donc, celle qui émergera de l’épreuve sortira fière et dressée dans l’aube naissante, en haillons peut-être mais victorieuse. Et sereine, continuera à avancer sans craindre la suite du voyage.
Printemps : tu te gagnes et pour qui oublie ou omet d’arracher les mauvaises herbes, gare à l’été. La montée de sève est entamée et tout lèvera. Beauté sauvage prendra place si le jardinier le permet, mais cela ne lui empêche pas de veiller à la bonne répartition des espèces s’il souhaite un jardin d’ornement.